Comité de Montmédy
Cérémonie à Montmédy, le 16 octobre 2022
La cérémonie s’est déroulée en deux temps :
Inauguration à Montmédy-Bas de la tombe-monument en mémoire des soldats morts pour la France lors de la guerre de 1870.
Inauguration de deux plaques commémoratives devant être apposées sur la façade de l’église de Montmédy-Haut.
Maître de cérémonie : M. Marc Stojko.
Etaient présents :
M. Pierre Léonard maire de Montmédy,
M. Jean Marie, délégué général adjoint du Souvenir Français pour le nord meusien,
M. Jean-Luc Stojko, président du comité cantonal de Montmédy du Souvenir Français,
M. Pierre Lenhard, président du comité cantonal de Damvillers du Souvenir Français,
Les membres d’organisations patriotiques
Mesdames et messieurs les conseillers municipaux,
MM les porte-drapeaux,
Les pompiers,
L’assistance.
Déroulé de la cérémonie
Inauguration de la tombe-monument en mémoire des soldats morts pour la France lors de la guerre de 1870, au cimetière communal de Montmédy-Bas.
Mise en place des porte-drapeaux derrière la tombe-monument.
Mise en place des personnalités devant celle-ci.
Discours de Jean Marie (voir le détail du discours ci-dessous).
Dépôt d’une gerbe sur le monument et recueillement.
Minute de silence, sonnerie aux morts et Marseillaise.
Remerciements aux porte-drapeaux.
Tout le monde a profité de cette cérémonie pour constater le travail de nettoyage et d’entretien de l’ossuaire du cimetière communal de Montmédy-Bas réalisé par le comité cantonal de Montmédy. Les honneurs ont été rendus aux soldats français et allemands inhumés dans cette tombe collective.
Inauguration de deux plaques commémoratives
Mise en place des porte-drapeaux devant l’église de Montmédy-Haut.
Discours de Pierre Léonard qui remercie le Souvenir Français pour ses actions au service de la mémoire collective. Il souligne la vaillance de la garnison de la citadelle lors du siège de 1870 ainsi que le sacrifice des soldats de la place lors du combat du 29 août 1914 à Brandeville.
Il explique que les deux plaques qui devaient être apposées sur le mur de l’église sont toujours en cours d’élaboration et qu’elles seront fixées incessamment sous peu. Il présente à l’assistance une maquette de la plaque relative au siège de 1870.
Discours de Hugo Wispelaere employé à l’OTSI de Montmédy (voir le détail du discours ci-dessous).
Minute de silence, sonnerie aux morts et Marseillaise.
Moment de convivialité et de partage dans l’église de Montmédy-Haut.
Discours de Jean Marie
Monsieur Léonard maire de Montmédy,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur Stojko, président du comité cantonal de Montmédy du Souvenir Français et les membres de son comité,
Mesdames et messieurs les porte-drapeaux
Mesdames et messieurs permettez-moi de vous saluer, toutes et tous, en vos grades et qualité.
Notre délégué départemental André-Victor Pitz m’a demandé de le remplacer pour ces deux inaugurations. Il représente, de son côté, notre président général Serge Barcellini au cimetière de Nubécourt pour l’anniversaire de la mort du président Raymond Poincaré.
Il nous faut reconnaître que nous avons eu quelques difficultés pour coordonner ces manifestations, au cimetière communal comme à la citadelle, lors de la période de confinement. Elles furent à plusieurs reprises déplacées à des dates ultérieures.
Mais aujourd’hui, nous sommes tous réunis pour évoquer la guerre de 1870 dont nous avons commémoré le 150e anniversaire en 2020.
Cette guerre fut probablement l’une des plus extraordinaires et la plus fascinante qui ait ensanglanté l’Europe. Rarement, en effet, autant de pages de courage, de gloire et d’héroïsme auront voisiné pêle-mêle avec autant de pages de honte et de souffrance.
Cette guerre de siège menée à Toul, Verdun, Montmédy, Metz, Strasbourg, Paris pour ne citer que ces villes, maintenait les populations sous le feu roulant d’artillerie. Elles devenaient ainsi otages des propres défenses de leurs cités.
1870, c’est la honte de capitulations déshonorantes, ou, comme à Metz, l’on voit un maréchal de France livrer à l’ennemi une armée de 170 000 hommes avec plus de 600 drapeaux, guerre stupéfiante, la plus impréparée de l’histoire de France.
1870, ce sont des canons sans munitions, des cantonnements sans ravitaillement, des états-majors sans idée, des fusils à silex du 18e siècle.
1870, c’est le prix amer de toute cette incurie, deux provinces fidèles et librement françaises, l’Alsace et la Lorraine livrées à l’entière discrétion de l’ennemi. C’était il y a 150 ans.
Cette guerre fut de toute évidence l’allumeur de la guerre 14/18 vécue par nos arrières-grands-parents, elle fut aussi la cause lointaine de la seconde guerre mondiale.
Toutefois, il me plait à rappeler ici, que c’est au lendemain de cette guerre que l’origine du Souvenir Français apparaît. C’est un groupe de femmes appelées les dames de Metz qui se sont chargées d’ensevelir les soldats morts pour la patrie. Elles ont ensuite entretenu les tombes et c’est en 1887 que monsieur Xavier Nissen a créé le Souvenir Français.
Notre association est fortement implantée en Meuse, 25 comités du nord au sud et d’est en ouest, avec environ 2000 adhérents.
Mesdames, messieurs je vous remercie de votre aimable attention et vous informe que nous avons édité un livret guide ayant pour titre : « Hauts Lieux du Souvenir de la Guerre de 1870 en Meuse. »
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage en librairie de Verdun « Entrée Livres » ou faire une demande à la délégation départementale du Souvenir Français.
Discours d'Hugo Wispelaere
Ce jour de commémoration est très particulier car il met en lumière une facette de l’histoire de Montmédy partiellement oubliée.
Je tiens à remercier M. Mickaël Mathieu pour son travail de recherche scientifique et pour avoir pris la peine de donner une conférence sur le lieu même du siège.
Bon nombre de locaux, moi y compris, il faut l’avouer, savaient très peu de choses sur ce fait de guerre à Montmédy.
Oubliée cette guerre de 1870 car elle reste avant tout une défaite qui a été masquée du spectre historique français et qui mérite pourtant d’y faire partie.
Aujourd’hui encore, et je suis bien placé pour le savoir ayant été professeur d’histoire au collège l’année passée, le souvenir de la guerre de 1870 est totalement absent des livres d’histoire. On l’évoque à peine pour expliquer aux élèves l’origine de la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine qui resteront allemandes jusqu’à 1918.
Pourtant même dans les défaites on peut se rassembler. Ici même, Jean d’Allamont figure dans le panthéon de nos héros locaux malgré sa défaite face aux troupes de Louis XIV.
Il n’y a pas que Louis XIV, Jean d’Allamont et la première Guerre mondiale. On peut penser aussi à Huart d’Autel qui en 1414 combattit les troupes bourguignonnes dans une bataille où il mourut, à Henri II, Turenne, qui vint mettre le siège devant Montmédy, aux sièges de 1792 et 1815.
L’histoire de Montmédy c’est la petite histoire dans la grande.
Enfin, et pour conclure, Montmédy est un haut lieu d’histoire de mémoire. Ne serait-ce que pour la bravoure dont ont fait preuve les défenseurs comme les assaillants, des moments comme celui-là sont importants.
Merci !
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